La langue tibétaine
Voici une présentation de la langue tibétaine extraite du site de l'INALCO, Institut National des Langues et des Civilisations Orientales où s'enseigne actuellement le tibétain standard et le dialecte de l'Amdo.
http://www.inalco.fr/langue/tibetain
"Le tibétain appartient au groupe tibétique de la famille des langues tibéto-birmanes. La zone de tibétophonie couvre un territoire d’environ 2,5 millions de km² pour 6 millions de locuteurs : le groupe des langues tibétique est parlé au Tibet et également en Inde, au Népal, au Bhoutan, au Pakistan (avec une petite zone de tibétophonie en Birmanie). Le tibétain se décompose en cinquante langues, elles-mêmes décomposables à leur tour en deux cents dialectes environ, pour la plupart mal connus. Le tibétain enseigné à l’Inalco, comme ailleurs dans le monde, est le tibétain standard, parlé dans la diaspora, qui fait office de lingua franca.
Malgré son nombre de locuteurs relativement faible, la langue tibétaine connaît un rayonnement bien au-delà de ses frontières depuis la création de son alphabet au VIIe siècle. Elle est en effet la langue sacrée et liturgique dans laquelle ont été rédigés depuis plus de treize siècles, et jusqu’à nos jours encore, des textes rituels, philosophiques, exégétiques, hagiographiques, du bouddhisme dit « tibétain ». Également appelé « bouddhisme vajrayāna », ce courant bouddhique tardif est pratiqué, outre au Tibet proprement dit, au Bhoutan, au Népal, en Inde du nord (Ladakh, Zanskar, Sikkim, Darjeeling), en Mongolie et dans plusieurs républiques de la fédération de Russie (Bouriatie et Kalmoukie, entre autres). Le Tibet a également développé une grande tradition de poésie classique, d’historiographie, de biographie, de médecine, de littérature épique et de théâtre chanté. La littérature contemporaine est également très vivante. En parallèle, sa population essentiellement rurale (agriculteurs et pasteurs-éleveurs) est détentrice d’une littérature orale d’une richesse encore mal connue."